Lettre scientifique n°84 (extrait)
PEAU ET VIEILLISSEMENT
Avec le temps, rides, ridules, kératoses, défauts de pigmentation et relâchement cutané modifient progressivement notre apparence. Lutter contre l’apparition des signes de l’âge est une préoccupation des dermatologues et des cosmétologues. Les mécanismes biologiques sous-jacents aux marques visibles (et invisibles) du vieillissement cutané font l’objet d’un numéro spécial du Journal of Investigative Dermatology. Ainsi sont abordés les vieillissements moléculaire, cellulaire et tissulaire. Au niveau moléculaire, l’accumulation des dommages de l’ADN, la baisse de leurs systèmes de réparation, les altérations épigénétiques, l’instabilité génomique et les dysfonctionnements mitochondriaux soulignent la complexité des interactions moléculaires biologiques. Au niveau cellulaire, l’accumulation des fibroblastes sénescents, l’incapacité des cellules NK à les éliminer correctement et la libération de médiateurs proinflammatoires perturbent la matrice extracellulaire et les interactions épiderme – derme. Au niveau tissulaire, le déclin des capacités régénératives et de la plasticité cellulaire est impliqué dans les altérations de la réparation, de la cicatrisation et de la santé du scalp chez les sujets âgés. L’ensemble des altérations tissulaires influence aussi fortement les réactions immunes nécessaires à la peau pour se défendre des attaques externes. Tous ces phénomènes sont interdépendants et contribuent ainsi à perturber encore plus l’homéostasie nécessaire à une peau en bonne santé. La richesse des analyses des différents articles, incluant les limites des différents modèles exposés ainsi qu’une infographie de qualité, offre de nouvelles pistes d’actions pour pouvoir conserver le plus longtemps possible une peau plus jeune.
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